Confessions des lieux disparus
L’Aube, 2007
Lauréat du prix littéraire genevois 2008 Pittard de l’Andelyn
Mêlant habilement désenchantement et dérision, l’auteur évoque un monde étrange, celui d’une maison – la demeure familiale –, d’une rue et de ses habitants dans l’Albanie d’Enver Hodja, où la haine voisine avec l’amour. Bessa Myftiu est la passion incarnée, et se raconte avec humour et finesse – un ton peu habituel chez les auteurs qui ont écrit sur le socialisme !
« J’ai exulté mille fois en lisant Confessions des lieux disparus. C’est passionnant, beau, hilarant, singulier, bouleversant. L’écriture est admirablement efficace : on ne peut lâcher cette histoire. Bessa Myftiu a de la grâce et de l’esprit à revendre.» Amélie Nothomb.
Ce récit se déroule tendu comme un fil qui peut se rompre à chaque instant. Il évoque une tragédie familiale qui est aussi celle d'un choc entre cultures et celle d'un lieu, une cité satellite dans les années 60 et 70. Comment vivre avec le vide de l’absence ? Comment survivre au silence ou aux mensonges qui entourent l’absente ? Une petite fille subit la violence de la disparition brutale, inconcevable. Devenue adulte, elle tente de retrouver cette femme écartelée entre deux hommes, entre Yougoslavie et Suisse, entre raison et folie, qui a eu été sa mère. Et de combler la béance par les mots.