Auteur

Nicolas Bouvier

Nicolas Bouvier (1929 - 1998), écrivain, iconographe, photographe, a commencé à voyager dès l'âge de 17 ans.

Ses traversées de l'Europe orientale, de l'Asie, du Japon, les périodes qu'il a vécues à Ceylan, à Tokyo, en Irlande lui ont inspiré des livres grâce auxquels il figure parmi les maîtres contemporains du récit de voyage.

Publications

Zoé, 2011
Texte établi, annoté et présenté par Daniel Maggetti et Stéphane Pétermann.

« La vie est tellement incandescente. Ici comme là-bas. Vieux frère je te lance un grand pont. » Ces propos de Vernet à Bouvier du 17 août 1955 traduisent l’intensité d’une relation faite de passion et de fraternité. Depuis l’âge du collège, Nicolas Bouvier (1929-1998) et Thierry Vernet (1927-1993) ont rêvé ensemble d’accords majeurs avec le monde, par le voyage et par la création. L’un devient écrivain, l’autre peintre : en mots et en images, ils diront ce que l’on ne peut connaître qu’une fois.
De Cologny à Paris, de Kaboul à Colombo, de Tokyo à Genève, leur correspondance est un fil tendu entre deux vies mises en commun. Nourrie de l’expérience de la route, elle exprime aussi la beauté d’une aventure humaine, celle d’une amitié sans réserve.
La Correspondance des routes croisées réunit les lettres échangées par Nicolas Bouvier et Thierry Vernet jusqu’à la parution, chez Julliard en 1964, de l’édition française de L’Usage du monde, le récit de leur traversée de l’Asie.
Hormis trois mémoires de licence universitaires portant chacun sur un roman ou une thématique, il n’existe cependant aucune étude d’ensemble de l’œuvre. S’il comble ainsi une lacune, ce livre d’Isabelle Martin se veut moins un essai critique qu’une relecture attentive et plutôt empathique. Il entend faire partager au lecteur une admiration de longue date, en donnant le plus souvent possible la parole à l’écrivain.

Publications

Nicolas Bouvier (1929-1998), voyageur ouvert au monde entier et aux langues inconnues grâce à ses oreilles musiciennes, n’a pas croisé Charles-Albert Cingria (1883-1954) sur les routes et les chemins, autour de Genève, de Paris ou de Rome, ni n’a fait halte dans les mêmes bibliothèques à la recherche des mêmes manuscrits. Mais il a lu ses chroniques, ses proses, ses récits fantastiques ou fantasmagoriques, ses traductions des maîtres anciens, entrant ainsi en dialogue avec lui, cherchant les raisons de ces instants magiques où le monde dévoile son secret, son sens lumineux, sa beauté légère. Ce qui intéresse Nicolas Bouvier lisant Cingria, homme au charisme épique, c’est la manière d’écrire le voyage, l’art de circuler et d’aller et venir tout en observant le proche comme s’il était neuf et inconnu.
« Un mètre carré, et l’univers », c’est la formule de Cingria pour déambuler, s’étonner, vivre, méditer, écrire.
Le titre de ce livre, choisi par Nicolas Bouvier, souligne le rapport très libre qu’il entretient avec Cingria : lâcher prise et rouler sans entraves.